Une loi sur l’emploi local pas si contraignante
L'association ALDE-NC revient ici sur l'article paru dans l'Actu.nc n°488 du 27/07/20231 relayant le fait que plus de 17 000 personnes étaient parties définitivement du territoire.
Selon l'article, entre 2014 et 2019, 27 600 personnes qui vivaient en Nouvelle-Calédonie en 2014 avaient quitté l'archipel, soit 1 habitant sur 10, selon l'ISEE.
Les ¾ des personnes concernaient des personnes qui n'étaient pas nées en Nouvelle-Calédonie.
Selon l'article, l'ISEE aurait expliqué ces départs par différents motifs que sont :
- le faible dynamisme économique observé depuis la chute des prix du Nickel en 2015,
- la fin des phases de construction des usines dans le secteur,
- les appréhensions suscitées par l'incertitude institutionnelle,
- et la mise en place de la loi sur la protection de l'emploi local.
Toujours selon cet article d'actu.nc, une autre étude réalisée par l'institut de sondage Quidnovi à la demande de la Chambre de commerce et d'industrie2 énumère parmi les principaux motifs des personnes envisageant de quitter la Nouvelle-Calédonie :
- la politique, l'avenir institutionnel et la citoyenneté (40%),
- la famille (13%),
- une fin de contrat ou une opportunité (8%),
- et le pouvoir d'achat (7%)
Selon cette dernière étude l'emploi local n'arrive qu'en 6e position avec moins de 5% (4.7%).
Ainsi entre l'étude de la CCI et de l'ISEE, l'on peut observer que la loi sur l'emploi local ne semble pas être une véritable contrainte pour les personnes venues de l'extérieur, notamment de métropole, travailler en Nouvelle-Calédonie dans la mesure où elle ne se retrouve même pas sur le podium des principaux motifs de départs du territoire depuis 2014.
Ce constat amenant l'association à douter sérieusement voire à remettre en cause la portée de cette loi qui pour rappel devrait privilégier l'accès au marché de l'emploi de Nouvelle-Calédonie, en premier lieu aux natifs calédoniens.